La technique de la douche froide

Pas une de celles de l’excellent Arnaud Thiry.

Ni celles de Xavier Navarro.

Pas plus celles de f/1.4

Attention, j’aime bien le boulot de ces gars. Mais aucune de leurs vidéos n’a transformé ma vie de photographe.

En fait c’est même pas une vidéo de photo. Mais une vidéo issue d’une chaine qui n’a rien à voir. Ça s’appelle Antoine Fombonne (du nom du gars qui la présente et ça parle surtout de sport). La chaine en tant que telle ? Bien mais pas pour tout le monde (faut s’intéresser au sport)

Le truc qui m’a le plus inspiré (et permis de radicalement améliorer mon comportement sur le terrain), chez lui ? C’est une vidéo particulière de sa chaîne.

Il s’agit de la technique de la douche froide. Le principe est déconcertant au premier abord. Vous prenez une douche normale (bien chaude quoi …. à la limite de fondre ! 🙂 ).

Et à la toute fin, paf, au lieu de fermer le robinet, vous le mettez en position archi froid, sans réfléchir (la moindre mili-seconde de réflexion vous empêcherait de le faire !).

Ensuite ?

Vous tenez autant que vous pouvez. C’est tout l’inverse d’un séjour de trente minutes dans un jacuzzi. Et c’est pour ça que c’est un exercice aussi puissant. Vous ne végétez pas dans une eau à 38 degrés pendant des plombes. Au contraire, vous vous balancez sur le corps l’eau la plus froide qu’autorise votre tuyauterie.

 

Le truc qui se passe si vous faites ça à la fin de chaque douche ? C’est que systématiquement vous allez sortir de votre zone de confort. Et je ne connais guère mieux qu’une douche chaude comme lieu de bien-être. Alors en sortir aussi brutalement par un coup de jet froid vous fait, littéralement, sortir de votre zone de confort.

Quel intérêt ?

Gagner en maitrise des émotions. Et le fait de répéter ça, encore et encore, va vous aider, inconsciemment à en devenir maitre. J’ai commencé à le faire il y a quelque mois à peine. Les effets ont été très rapides. Et durables.

Il doit y avoir des principes scientifiques prouvés derrière ça. Si on creuse la question sur le net, ce ne sont pas les infos qui manquent à ce sujet. Des études montrent qu’une pratique régulière permet de faire le vide, prendre du recul et reprendre prise sur ses émotions les plus brutes.

Tout ce que je sais moi, c’est que si je peux passer de 37° à 12° instantanément et tenir 30 secondes, ça veut dire que je suis capable d’affronter sans sourciller des gros coups de stress. Ceux du quotidien (ça peut toujours servir).

Et aussi ceux de la photo. Ce qui est le plus important pour nous. On y est. Où ça ? Ben sur LE coup de stress du photographe. Celui qu’on a tous vécu au moins une fois et qui nous a fait rater LA photo.

Quand après de longues heures d’attentes (ou des jours, voire des semaines) sans rien voir, déboule à 10 mètres l’animal tant attendu (et c’est peu de le dire).

Vous le voyez venir le coup de stress ? La grosse montée d’émotion ? Le palpitant à 5000 ? Pour rentrer chez vous en vous maudissant et répétant à qui veut l’entendre que vous avez paniqué. Photo floue, réglages horribles et frustration énorme.

C’est tout l’intérêt de la pratique de la douche froide : le meilleur exercice de self control que je connaisse.

Si vous arrivez à contrôler la montée d’adrénaline à la vue du renard qui se pointe, vous serez alors super bien armé pour réussir vos photos sur le terrain. Les faire serein. En utilisant les bons réglages au bon moment sans aucune panique (Ce qui est le meilleur moyen de remplir la carte mémoire de photos de qualité).

Evidemment, rien ne sert d’être le plus grand maître zen de la photo si vous ne savez pas utiliser votre reflex.

C’est un duo gagnant :

  • contrôle absolu de la montée de panique
  • maitrise technique de l’appareil

Pour la douche froide, j’ai tout dit.

Pour maîtriser votre reflex, vous pouvez récupérer la formation «Comprendre son Reflex» que j’ai créée il y a quelque temps et qui détaille toutes les meilleures techniques.

NB : la pratique de la douche froide sur les personnes fragiles au niveau du coeur ou à la santé fragile ne devrait pas être pratiquée.