Le syndrome de la page blanche, c’est le mal bien connu des écrivains. Si vous l’êtes (écrivain) possible que vous ayez déjà été rattrapé par ça.

La question que l’on me pose souvent ?

Régis, je n’ai pas d’idée pour mes photos. J’aimerais vraiment faire des choses originales, mais ça ne vient pas. Tu fais quoi toi ?

Je triche.

L’astuce pour produire des photos de qualité et originales est de contourner le problème. Ne pas l’attaquer frontalement. Sinon, ça ne manque pas, vous n’arrivez pas à développer vos idées.

Une analogie ?

Le sommeil.

L’autre jour, je m’étais programmé un réveil très tôt (4h30 du mat) pour faire le lever de soleil au Mézenc (une vue exceptionnelle sur les Alpes avec la grosse boule rouge qui se lève pile derrière le Mont-Blanc.)

Ca n’a pas manqué, impossible de trouver le sommeil. Alors que d’habitude, je ne mets pas 3 minutes à m’endormir. Pourquoi ?

Parce que je n’arrêtais pas de me dire  » Régis, tu te lèves tôt demain, il faut dormir absolument« .

Et plus je me répétais ça, moins je trouvais le sommeil. Terrible. Le problème, c’est que j’ai attaqué cette situation frontalement.

J’aurais dû tricher.

C’est à dire ? Penser à tout à fait autre chose. Ne surtout pas me dire « je dois dormir, je dois dormir, je dois dormir ». Vous voyez où je veux en venir ?

C’est pareil pour le manque d’inspiration en photo. Ne surtout pas vous dire la phrase « je dois trouver une idée, je dois trouver une idée ».

Car même si on a une énorme envie de photographier, est-ce qu’on est inspiré là tout de suite pour trouver le bon angle ? Pas forcément. Et c’est là qu’on peut tricher avec notre cerveau.

Plutôt que l’obliger à faire quelque chose qui ne vient pas sur le moment, et qui nous demandera de nous forcer ? On zappe. Pour aller sur quoi ?

Su un truc qui nous passionne sur le moment. Car il y a forcément quelque chose de visuel qui nous intéresse à cet instant. Ca peut être aussi bête qu’une affiche de pub 4×3 vue dans la rue hier :

  • Ce qu’on a vu au ciné.
  • Un beau reportage télé sur un pays lointain (ou pas d’ailleurs)
  • Une image vue dans un magazine.
  • Une première de couverture d’un roman en tête de gondole à la Fnac.

Bref, une image, une illustration qui nous a marqué.

Surpris.

Ou choqué.

Et vous savez quoi ? Tout ça c’est parfait pour avoir des bonnes idées d’inspiration et faire des belles photos sans se forcer. Des photos qui tranchent avec celles qu’on voit partout.

Qui nous permettent de faire des images qui accrochent vraiment l’attention.

Ensuite ?

Et bien il suffit de faire un lien entre ce que vous avez vu dans votre quotidien et ce que vous voulez photographier. Je sais, c’est contre-intuitif. Mais c’est comme le coup du sommeil.

Tiens, l’autre jour j’ai adoré une photo d’un type en noir et blanc dans la vitrine de Sephora (je passais devant pour aller faire des courses). Un rendu très granuleux, presque sale, mais terriblement impactant. Ce que j’ai fait ?

J’ai pris en photo avec mon tel et ça me donnera de la matière pour une prochaine sortie, ou un prochain post-traitement. On verra.

Vous avez compris, ne surtout pas forcer. Laissez venir.

Cette astuce est typiquement le genre de choses que vous pouvez trouver sur ma plateforme pour progresser en photo. 

Le mieux, c’est de tester pendant 30 jours. Et de voir vos progrès monter en flèche.