La période hivernale donne de belles occasions de faire de la macro. Voici quelques idées de sujets et des conseils.

[NOTE] Cet article est écrit en partenariat avec Lorraine Bennery, photographe pro. Lorraine organise des stages photos terrain orientés macro toute l’année. Elle a encore de la place pour 2 stages photo qu’elle organise en mai prochain :

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Équipement

Pour la photographie macro, vous obtiendrez les meilleurs résultats avec un objectif macro dédié. Un 35 mm f/2.8 ou un 100 mm f/2.8 seront idéals.

Mais la photo rapprochée est aussi possible avec d’autres types d’objectifs. Un 300 mm f/4 ou un modeste 70-300 mm font parfaitement l’affaire. On parlera alors de proxiphotographie. Mais l’idée reste la même : se rapprocher du sujet le plus possible pour le photographier en gros plan.

Réglages

C’est simple.

Le but est de mettre le petit sujet photographié en valeur. Pour ça, il faut avoir un avant plan et un arrière plan bien flous. Alors en plus d’être très proche du sujet, le fait d’ouvrir à fond le diaphragme permettra d’avoir une zone de netteté très petite.

Parfait pour que seul le petit sujet soit net et tout le reste flou.

Concernant la mise au point, sachez que c’est la principale difficulté en macro. Puisque vous avez une toute petite profondeur de champ, le risque de mettre le sujet hors du plan de netteté est important.

Pour éviter ça, je vous conseille d’être le plus stable possible (un trépied est vraiment conseillé). Je vous  conseille enfin de faire la mise au point manuellement. Comme le sujet est statique, ça ne pose aucune difficulté !

Pour mieux comprendre le coté technique de la macrophotographie, écoutez cette interview

Glaçons

Pas la peine de sortir ceux du frigo ! Quand il fait vraiment froid, des stalactites se forment un peu partout sur des objets extérieurs. Tiens, sous les rétroviseurs des voitures, c’est systématique ! Mais on peut aussi en trouver sur les gouttières des maisons, ou sous les rebords des fenêtres.

Ceux-là sont parfaits car à une hauteur accessible pour les photographier (bon sauf sur les gouttières des maisons ! 😉 ).

L’idée qui tue : jouer avec le soleil et tester différents éclairages. Une grande ouverture peut donner un fond coloré magnifique grâce au ciel ou carrément à la carrosserie des voitures !

Givre

Souvent à cette période de l’année, le givre est au rendez-vous tous les matins. Levez-vous un peu plus tôt et allez jeter un oeil sur le pare-brise de la voiture (encore elle!) avant de le gratter. Si vous êtes chanceux, vous pourriez voir quelques formes abstraites sympas !

On peut aussi trouver du givre facilement sur les grillages des clôtures. Prenez garde à ce que votre balance des blancs vous donne une image blanche et pas bleue. Même chose, pensez à augmenter les IL de +1 pour un rendu encore plus blanc.

Flocons de neige

Lorsque la neige tombe, tentez de photographier un flocon.

Idéalement, il vaut mieux utiliser un véritable objectif macro. La taille d’un flocon est tellement petite qu’il faut bénéficier du rapport de reproduction de 1:1.

L’idée ici est de photographier le flocon posé sur un support très contrasté. Vous pouvez placer un tissu noir, comme un gant, un bonnet, une écharpe ou encore … une chaussette (!) dehors et laisser tomber la neige dessus.

Comme le support est noir, évitez d’être en plein soleil, la chaleur emmagasinée par le tissu fera fondre trop vite les flocons. Soyez à l’ombre.

L’astuce ici pour la netteté est de régler manuellement la bague de mise au point sur la butée de distance minimale de mise au point puis de vous approcher, physiquement avec l’appareil, vers le flocon. Du coup, c’est votre buste, avec le reflex collé à l’oeil, qui joue le rôle de mise au point.

Les forêts

Les forêts sont idéales pour la macrophotographie en hiver. Les flaques gelées, les feuilles prisonnières des glaces, les troncs d’arbres givrés, sont autant de thèmes à explorer.

Vu la profusion de sujets possibles et la quantité disponible de matière (comme les feuilles givrées au sol) vous devrez prendre grand soin de bien composer votre image. Rien de pire qu’un fouillis de matière sans fil conducteur dans la scène. L’oeil du spectateur s’y perdrait !

Pour éviter ça, rien de tel que de tourner autour du sujet. Littéralement.

Autre chose : vous avez parfaitement le droit de déplacer vos sujets s’ils sont déjà « morts » (feuilles, branches d’arbres au sol, pierres, …)

Et surtout, utilisez une grande ouverture (petit chiffre /f) pour flouter l’arrière plan qui sera forcément chargé. Faites plein d’essais en jouant avec la profondeur de champ et le point de vue jusqu’à ce que vous trouviez quelque chose qui fonctionne et qui mette en valeur le sujet.