Les photographes se prennent souvent la tête pour rien.

Ou pour vraiment pas grand chose.

Dans mon dernier article, je vous disais de ne pas vous attarder sur des détails hyper-techniques. Oh, bien sûr, savoir les effets d’une grande ouverture sur l’image finale est indispensable. Idem quand vous jouez avec la vitesse d’obturation.

Mais pour d’autres bidouilles, ça n’en vaut pas la peine.

Tenez, Julien, un fidèle lecteur, m’a écrit ce mail vendredi dernier.

Je n’aurais pas mieux dit :

J’ai rencontré pendant mon expo photo quelques amateurs éclairés (plus que moi) qui, je pense, sont venus par curiosité. Sans doute eux aussi doivent ressentir le besoin d’échanger …

A chaque fois, ça dérapait vers des questions techniques … Au bout d’un moment, parce que ça me saoulait et aussi parce que quelques fois j’étais un peu largué … je leur disais qu’il ne fallait pas se laisser « bouffer » par la technique, qu’il ne fallait pas que ces considérations matérielles gâchent le ressenti, l’émotion, le plaisir …

Je leur disais qu’à la base, professionnellement, je suis un technicien, et que le besoin de savoir et de comprendre un max, cette fois, m’avait quitté.

Je les remercie parce que, du coup, au lieu de culpabiliser, voire d’avoir honte, j’assumerai tranquillement ma « philosophie » : connaître (bien) les bases techniques, les principes fondamentaux de la prise de vue et l’environnement lié aux sujets et thèmes.

Je connais parfaitement les photographes dont Julien parle.

À coup de vas-y que je pinaille sur l’ouverture qui donnera le meilleur piqué à ma photo parce que j’ai lu dans tel test que mon objectif a de meilleures performances à f/11 plutôt qu’à f/8 …

… oui mais du coup si je ferme à f/11, je perds en vitesse donc je vais devoir monter en ISO …

… et si je monte en ISO, ça va faire du bruit sur ma photo, donc le gain de piqué gagné grâce au f/11, je le perds avec l’apparition du bruit …

… allez tant pis, je reste à f/11 car si je tape à f/8 la netteté sera un peu plus mollassonne sur les bords, c’est ce que le test a dit …

Est-ce que ça peut avoir un effet quelconque sur la photo ? Oui. En appliquant toutes les petites optimisations lues dans les tests de laboratoire.

Est-ce que ça se verra à l’image ? Possible …

Mais uniquement sur l’écran de l’ordi zoomé à 100 % (ou plus) un peu comme si une fois imprimée, vous alliez coller votre pif à 2 cm de la photo. Ce que personne ne fait jamais.

Ce qui est certain par contre, c’est que ça peut aussi vous refiler un sacré mal de crâne. Ça à la limite, pas grave, un bon doliprane et c’est fini.

En revanche, cette prise de tête chronique transforme votre pratique en véritable usine à gaz.

Là, c’est très gênant.

Pourquoi ? Parce que vous perdez le plus important.

La spontanéité. 

Le truc, c’est que si vous êtes comme moi, vous ne voulez pas prendre ce risque. Surtout quand on peut déjà obtenir des magnifiques photos avec les bases techniques toutes simples.

Comme utiliser des réglages stupidement simples.

Parfait pour garder sa spontanéité … Tout en faisant pile ce qu’il faut pour ne pas rater la bonne scène.

Ces réglages ultra-simples ?

  1. Choisir le mode priorité à la vitesse OU à l’ouverture
  2. Choisir la bonne vitesse OU la bonne ouverture
  3. Faire la mise au point où on l’a décidé
  4. Déclencher.

Basta. Ensuite ? Libre à vous de faire parler votre créativité et vous faire super plaisir.

Sans mal de tête.

Je n’ai créé qu’une seule formation pour vous aider à bien comprendre votre reflex. Simplement parce que tout y est pour vous faciliter le déclenchement.

Ça s’appelle Comprendre Son Reflex. 

Vous pouvez la récupérer tout de suite ici. 

Avec une grosse réduction jusqu’à ce soir minuit seulement pour vous aider à connaitre juste ce qu’il faut de technique … pour mieux l’oublier et laisser place au plaisir de photographier.