Ah ! Si chaque moment d’affût pouvait être comme celui que j’ai vécu samedi soir ! On espère à chaque sortie en voir plus que la précédente, mais là, c’était au delà de ce que j’espérais.
Je suis arrivé sur les lieux vers 18h00 et je me suis placé là où il est quasi sûr d’observer des lapins de garenne. Le fauteuil affût sorti de sa housse, me voilà paré pour attendre le coucher du soleil, moment à partir duquel sortent de leurs terriers les lapins. L’installation n’est pas aussi confortable que d’habitude car le terrain est en pente, donc je dois compenser et à la longue je peux compter tous les muscles qui travaillent !
En dehors de quelques lapins plus aventureux que les autres, très peu de ces mammifères ne sortent avant la tombée de la nuit. Avec la baisse de luminosité, mon matériel sera limité et je sais que je devrai monter en sensibilité (jusqu’à 1600 ISO, sur mon Pentax, c’est le maximun). Alors j’ai choisi : plutôt que du flou de bougé, je préfère avoir du bruit numérique que je pourrai rattraper (un peu!) avec Aperture.
Au premier déclenchement, je regrette vivement de ne pas avoir pris la housse anti-bruit tant le CLAC-CLAC du reflex se fait entendre. Evidemment, le seul lapin de sortie se tourne dans ma direction et ne cessera plus de fixer avec ses gros yeux ce gros machin qui fait du bruit … fini la photo naturelle de l’animal qui se sent en sécurité.
Vers 20h00, les lagomorphes (deux paires d’incisives pour les lagomorphes contre une seule pour les rongeurs) sortent un par un et vaquent à leurs occupations, hormis celui qui ne cesse toujours de me surveiller !
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Viens ensuite le tour du blaireau, enfin des blaireaux. Un seul aurait suffit à me satisfaire, et pourtant c’est tout le clan qui sortira à moins de trois mètres de l’affût. Je dois faire face à la nuit qui tombe alors je ne pousse mon zoom que jusqu’à 200 mm pour avoir un peu plus d’ouverture et gagner une vitesse précieuse. Les premiers déclenchements feront sursauter les blaireaux mais ils ne mettront pas longtemps à ignorer ce bruit.
Pensant au blog Aube Nature de Cédric Girard qui vient d’inaugurer sa nouvelle série de vidéos nature, je décide de tenter de filmer la scène avec l’iPhone 4.
Au moment du visionnage, je n’aurai qu’un regret : ne pas avoir filmé plus longtemps !!
C’était un instant vraiment formidable.
[…] Pour obtenir cette image d’un blaireau européen à la sortie de son terrier, j’ai attendu environ deux heures allongé sur le sol avec une toile de camouflage sur moi. Je suis arrivé sur le lieu bien avant la sortie potentielle de l’animal. Pour vous coucher plus savants ce soir : le blaireau est un animal nocturne qui ne sort de son terrier qu’une fois le soleil couché (pour bien saisir cette caractéristique de l’animal, j’ai filmé une vidéo d’un clan de blaireaux à leur sortie de terrier). […]
[…] C’est toujours un grand moment de l’observer, vous pouvez le voir dans cette vidéo : le blaireau européen. C’est donc sans grande surprise que l’animal sera de la partie […]
[…] compté jusqu’à 8 ! Très certainement le même clan déjà observé en septembre (voir la vidéo de blaireaux européens) à la différence près qu’il me semble que leur territoire s’est agrandi. C’est […]
Vraiment bien la vidéo, Une famille de blaireaux en sortie, c'est inattendu mais bien réel. Avec la vidéo nous sortons de l'imaginaire que suscite une prise de vue,et nous entrons dans une réalité de mouvement, un apercu de leur vie non figé. Etonnant !
Très sympa l'utilisation de la vidéo. Ca apporte encore plus de réalité à la découverte des animaux sauvages.