La première grosse erreur que tous les débutants font en photo animalière ?

Croire que pour voir des animaux sauvages il suffit …

  • de les aimer
  • de feuilleter de temps à autre des magazines nature
  • de regarder les documentaires animaliers à la TV
  • d’être dégouté de voir passer sur son fil Facebook des images de renards tués en masse
  • de ne pas aimer les chasseurs
  • de lire rapidos quelques pages Wikipédia

Bref, qu’on peut se contenter d’éprouver de l’empathie pour la cause animale.

Évidemment ça ne peut pas marcher. Pourquoi ? Parce que le monde animal n’est pas le notre. 

Pire que ça, chaque espèce (nous compris) possède son propre univers. Impénétrable pour les uns et les autres.

Prenez juste la façon dont nous évoluons sur le terrain.

Quand tous les bipèdes de la terre utilisent uniquement des repères visuels, les renards, les chats sauvages, les blaireaux et tous ceux qui ont un odorat de dingue, se déplacent à l’odeur.

Concrètement ?

Donnez-moi le chemin pour aller à la boulangerie …

Vous me dites …

… j’avance jusqu’au panneau Stop, je prends à gauche en face de l’église, je m’arrête après le gros chêne et file tout droit jusqu’à la devanture, bien marquée par le célèbre logo du boulanger.

Du visuel, rien que du visuel (fermez les yeux et vous verrez ce que vous avez en tête … que des images).

Maintenant, place au chien Rex (qui lui ira à la boucherie, plus motivant)

… il avance en suivant le parfum de la haie de ronces, il tourne à gauche au doux fumet d’urine du matou d’à coté, il s’arrête à la poubelle et prend en face en suivant l’odeur des thuyas et s’arrête, enfin, devant la boucherie, bien marquée par les bonnes effluves de rôtis et Cie.

Oui. Vous avez bien lu. Le chemin du chien n’est fait que d’odeurs. Ce sont ses uniques repères.

La vue ? Très secondaire pour se repérer dans son environnement.

Ce que je dis là pour notre toutou est tout aussi valable pour tous les mammifères sauvages de nos campagnes.

Les frontières qui nous séparent de la nature sauvage sont très épaisses. Voire étanches.

Et que pour tenter de les franchir, on a plutôt intérêt à aller au delà de la simple affection.

Idéalement ? Il faudrait pouvoir penser comme un animal. Agir comme un animal. 

Impossible (enfin vous pouvez toujours essayer d’aller à la boucherie les yeux fermés en n’utilisant que votre nez …).

Heureusement, il y a des types qui travaillent à notre place. Dont le métier est justement de percer les secrets de nos amis les bêtes.

Est-ce que ça marche ? Ça oui.

Et c’est plutôt une bonne nouvelle car grâce à leurs recherches, on apprend des trucs hyper utiles pour nous autres, photographes animaliers.

Tenez. Prenez la vision du chevreuil. Vous êtes à l’approche et arrivez par l’arrière. Par 3/4 arrière en fait.

En tant qu’humain, vous raisonnez selon votre propre champ de vision. Là, vous vous dites, « je suis tranquille, il ne peut pas me voir« . Mais, raté, il s’enfuit.

Vous ne comprenez pas … le vent est bien contre vous et vous n’avez pas fait un bruit. C’est juste que vous ne saviez pas que le champ de vision du chevreuil est de plus de 300 °

(normal avec des yeux de chaque coté de la tête).

Donc votre astuce de sioux en 3/4 arrière ne marche pas avec le chevreuil. Mieux vaut arriver vraiment pile derrière lui.

Thomas Foucart fait partie de ceux qui travaillent sur ça : il est docteur en biologie animale.

Pourquoi je vous parle de lui ?

Parce que je lui ai demandé de faire un cours vidéo dans ma Photo Animalière Académie.Ça s’appelle simplement Mieux Connaitre et Comprendre les Animaux.

Et des conseils comme celui du chevreuil, il en donne des dizaines. Ce cours complet (et rare) est pour le moment uniquement dispo dans l’Académie.

C’est ici :

>> https://formation.auxoisnature.com/photo-animaliere-academie-presentation