Le blaireau et le lapin vivent ensemble

Pour ceux qui découvrent le blog et donc mon super défi, voici un petit rappel. Je me suis lancé un défi : suivre pendant 52 semaines les aventures d’un clan de lapins de garenne. Si vous voulez en savoir plus, cliquez ici.

Dans mon livre de chevet actuel, le Guide complet des mammifères de France et d’Europe, à la page 124, on trouve une description très complète du blaireau européen. On nous explique comment l’identifier, ses lieux d’habitat, son régime alimentaire, sa sociabilité, ses différentes façons de communiquer, sa longévité, son comportement, et sa reproduction.

Pas de panique, ne partez pas, ne zappez pas toute de suite, je vais juste m’intéresser à un seul point : son régime alimentaire. Bon, vous êtes encore là ? Allez, lisez la suite 🙂

Le blaireau, un animal opportuniste

Il mange de tout le blaireau ! Il est omnivore. C’est assez pratique pour vivre dans la nature quand on est un animal sauvage : on n’est pas dépendant d’un seul type de nourriture. Imaginez un mammifère ne se nourrissant que de musaraigne d’Espagne, si celle-ci vient à manquer, c’est la catastrophe, pour lui, mais aussi pour ceux qui le mangent. Il me semble que c’est ce qu’on appelle la chaine alimentaire non ?

Le blaireau mange de tout, mais il est pourtant rangé dans la catégorie des carnivores. Alors comment ce fait-il que les lapins que j’observe puissent vivre sur le même territoire que les blaireaux ? Mais quand je dis le même territoire, c’est vraiment au même endroit avec des entrées et sorties de terrier distantes d’à peine 50 cm ! Des prédateurs vivant dans la même zone que ses proies potentielles, est-ce possible ?

Le lapin s’adapte au régime des blaireaux

Oui, c’est possible. Vous devez savoir que le blaireau est certes omnivore, mais pas à n’importe quel moment de l’année! En gros, il serait plus carnivore au printemps et au début de l’été, et plus végétarien à la fin de l’été et à l’automne. Et c’est là que ça devient intéressant pour les lapins.

Ils devraient donc plus se méfier des blaireaux en mai, juin, juillet et être moins sur leurs gardes en aout, septembre, octobre. Si les lapins, forts de leur expérience acquise de générations en générations de lapins, sont conscients de ces deux grandes périodes de régimes du blaireau, leurs sorties doivent donc être faites en fonction des sorties de leurs prédateurs !  Bon, j’imagine que la plupart des chassés sortent en fonction des heures d’activités de leurs prédateurs, mais dans le cas des lapins que je suis, ce sera particulièrement vérifiable.

Enfin, je compte mettre à profit cette particularité pour réaliser un des 8 challenges que je me suis lancé ! Photographier un blaireau et un lapin de garenne dans la même scène. Et si vous avez bien suivi ce billet, vous êtes capables de dire à quelle période de l’année j’aurais le plus de chances de faire cette photo ! 😉 Alors ? A la fin de l’été, au début de l’automne, bien joué, vous avez bien lu ! 🙂

Vous avez aimé cet article, alors faites-le savoir en utilisant les boutons J’aime et twitter 🙂