Une des choses qu’on me demande le plus souvent (hormis de critiquer des photos ou de donner mon avis sur tel ou tel achat de matériel) ?

C’est comment faire pour être prêt à shooter avec les réglages qui vont bien sans pinailler 3 jours (ni même 3 secondes en fait).

On pourrait résumer ça en deux mots : maîtrise et réactivité.

À chaque fois qu’on me demande ça ? Je ne peux pas m’empêcher de penser à mon coiffeur.

Oui, oui.

Vous savez comment ça se passe, on a une grande vitre devant soi pour ne rien rater du spectacle (pas toujours une bonne idée d’ailleurs car je préférerais ne pas voir ma tête sur les étapes du début).

La dernière fois que j’y suis allé, il m’a sidéré. Car il n’a pas fait que me couper les cheveux :

  • Il a répondu au téléphone. Plusieurs fois.
  • Il a parlé à ses collègues.
  • Il a accueilli des clients.
  • Il a discuté avec moi. Beaucoup.

Et à la fin ? Comme d’hab’ une coiffure parfaite (selon mes critères s’entend). En 30 minutes à peine.

Le truc le plus dingue, c’est que pas une seule fois je ne l’ai vu hésiter. Du genre à se demander s’il vaut mieux mettre les ciseaux là plutôt que là.

Ou les orienter sous cet angle ou en fait non, celui là.

Question maîtrise et réactivité, il assure. Comment est-il arrivé à ce niveau de contrôle ?

Quatre mots : la répétition du geste. C’est le secret de la maitrise et de la réactivité.

Appliqué à la photo animalière, ça donne quoi ? Il va falloir ruser.

Car je ne vous apprends rien en vous disant que nos chers animaux sauvages sont du genre capricieux.

Et que si vous attendez d’être devant le sujet que vous espérez voir depuis des semaines pour appliquer les réglages qu’on vous a appris, votre réactivité en prend un sacré coup.

Le truc ?

C’est de répéter vos gammes sur des cobayes qui sont parfaits pour ça. Pas trop sauvages. Mais un peu quand même pour donner du piquant à la séance.

On en trouve partout.

Et ce sont les vaches.

Ce qui est top avec Marguerite et ses copines, c’est qu’on peut tout tenter avec elles … Même si on rate, elles reviennent systématiquement dans les 10 secondes.

Formidable pour corriger le tir.

Il y a quelques années, j’ai passé un nombre incalculable d’heures à aller dans le pré d’en face pour m’entrainer.

Répéter mes gestes.

Encore et encore.

Jusqu’à ce que je sache par coeur, les yeux fermés, où se trouvent tous les boutons du reflex.

Jusqu’à ce que je sache très vite exactement quoi faire pour avoir la tête parfaitement nette et le fond très flou (visuellement c’est nickel pour donner de l’importance au sujet).

Jusqu’à ce que chacun de mes gestes deviennent instinctifs.

Du coup, aujourd’hui, quand j’attends 3 heures dans mon affût l’arrivée du blaireau, malgré l’excitation et le palpitant à fond, je maitrise et je suis réactif.

Et j’ai ça :


Mon conseil ?

Faites comme moi, entrainez-vous dès que possible sur les vaches du voisin. 20 minutes par jour pendant 1 semaine, c’est bon.

Mais avant, il vous faut impérativement connaitre les bases techniques. Voici comment y arriver avec ma formation comprendre son reflex :

www.formation.auxoisnature.com/comprendre-son-reflex