Article faisant parti de mon super défi.

2ème article faisant parti d’une série de 5

  • Le mode de vie du lapin de garenne
  • 5 indices pour repérer le lapin de garenne
  • Comment trouver le terrier idéal pour poser un affût
  • Quelques pistes pour bien photographier le lapin de garenne
  • Se fixer un challenge pour photographier le lapin de garenne

Maintenant que la vie du lapin de garenne n’a plus de secret pour vous ( et pour moi !) je vous propose quelques conseils pour repérer l’animal dans son milieu naturel. Après ça vous n’aurez plus aucune excuse pour ne pas l’observer lors de vos sorties photos ;).

Le lapin de garenne est observable :

  • toute l’année
  • au lever du jour et à la tombée de la nuit
  • en journée, seulement dans les zones où il n’est pas dérangé par l’homme

Vous aurez beaucoup plus de chances de voir du lapin si l’endroit où vous êtes possède :

  • une pelouse pour se nourrir
  • une terre sèche et suffisamment meuble pour creuser les terriers
  • des bosquets, des haies, des buissons de ronces pour se réfugier
terrier de lapin de garenne

une garenne typique

Indice n°1 : les empreintes de pattes

Il faut distinguer deux types d’empreintes :

  • les traces en course : elles sont assez faciles à reconnaitre puisque les quatre pattes forment un Y très caractéristique. Les deux pattes avant alignées l’une derrière l’autre et les pattes arrières étant quasiment sur la même ligne. Plus les pattes sont éloignées, et plus la vitesse de course est rapide.

traces de lapin en course

traces de lapin en course

  • les traces aux aguets (à l’arrêt) : c’est sur son arrière train que le lapin se positionne à l’arrêt. Les marques au sol sont alors bien différentes de celles en course, on ne peut pas les confondre. Les deux pattes arrière sont posées entièrement au sol, voilà pourquoi elles sont 3 fois plus longues que les pattes avant. Cette position est caractéristique du lapin méfiant, sur ses gardes. Photographes, vous êtes probablement remarqués, ne bougez plus !
traces de lapin aux aguets

traces de lapin aux aguets

Indice n°2 : Les crottes

Une chance pour nous, observateurs, les lapins font toutes leurs crottes dehors. C’est du coup bien pratique pour déterminer les zones de vie. Mais encore faut-il être capable de distinguer la crotte du lapin de … celle de la vache !! Ah non, mauvais exemple, trop facile. Par contre, crotte de lapin et crotte de chevreuil (qu’on appelle moquette) se ressemblent, il faut connaitre quelques petits trucs :

  • la crotte de lapin est arrondie
  • son diamètre va de 6 à 12 mm (il faut toujours avoir avec soi son double décimètre !)
  • sa couleur va du vert sombre au noirâtre
  • la crotte pas fraîche est plus claire et plus petite

Voilà, vous êtes maintenant un as de la crotte de lapin.

crottes de lapin de garenne
crottes de lapin de garenne

Indice n°3 : Les entrées de terrier

Si vous suivez les conseils ci-dessous, vous ne pourrez plus passer à coté de terriers de lapins.

  • le plus souvent, les terriers sont creusés dans des terrains en pente ou des talus
  • les déblais rejetés suite au creusement des galeries est bien visible, les lapins prenant assez peu le soin de les camoufler
  • l’entrée principale est la plus large ( environ 50 cm de diamètre) et prend la forme d’un couloir
  • les entrées secondaires sont plus étroites et un seul lapin peut y accéder
  • enfin, mais ça vous ne pourrez pas le voir ( d’ailleurs est-ce que quelqu’un a déjà vu ça ?) les terriers d’une même colonie sont reliés entre eux constituant ainsi un vaste réseau (la garenne) bien pratique pour échapper aux méchants prédateurs.
    terrier de lapin de garenne

    entrée de terrier de lapin de garenne

Indice n°4 : Les rabouillères

Chose étonnante, les femelles n’élèvent pas leurs petits dans le terrier de la famille. Elles, vont exprès creuser un mini-terrier appelé rabouillère : il n’a qu’une seule entrée et surtout est peu profond.

Pour protéger ses petits restés dans la rabouillère quand la mère s’absente (pour faire ses courses ?),  elle prend soin de recouvrir de terre l’entrée : on peut donc passer facilement à coté sans voir la nurserie.

Un truc à savoir, qui ne vous aidera pas du tout pour repérer ces rabouillères, mais je vous le dit quand même : la mère peut parfois les relier au reste du terrier quand les lapereaux sont assez âgés.

rabouillère de lapin de garenne
rabouillère de lapin de garenne

Indice n°5 : Les grattis

Petit rappel : plusieurs familles peuvent vivre dans une même zone et constituer ainsi une colonie. Comparons cette structure à nos villages d’hommes : plusieurs familles vivent sur une même zone, le village. Pour séparer les familles, les hommes délimitent leurs territoires avec des haies, des barrières, des arbres, … Chez les lapins c’est pareil ! On ne mélange pas les Longpoils et les Griffescourtes : il faut aussi marquer les limites de territoires entre les familles d’une même colonie.

Oui, mais comment ? Point de haies ou de clôture, mais des grattis. Ce sont des petits trous creusés dans le sol par les mâles. Très important pour les repérer, ils sont aussi souvent recouverts de crottes, on ne peu donc pas les confondre avec les rabouillères, un peu plus profondes et larges.

grattis de lapin de garenne
grattis de lapin de garenne

Il y aurait bien d’autres indices d’empreintes (au sens large, pas seulement les empreintes de pattes), mais avec ces cinq là, vous êtes déjà bien armés pour trouver toutes les garennes de chez vous !

N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires !